En 1947, alors que MORRIS crée le personnage de Lucky Luke, Victorio LEONARDO s'installe en Belgique. Dès l'age de quatre ans, il manifeste son goût pour le dessin. Issu d'une famille de petite bourgeoisie italienne qui fût dépossédée de ses biens sous Mussolini, il bénéficie d'une formation classique en dessin. Trés vite sa préférence pour la bande dessinée se fait sentir : il copie une planche de Lucky Luke jusqu'à la reproduire presque parfaitement. A partir de 1968 il commence à faire paraitre ses premières oeuvres. Il fait ainsi la connaissance de FRANQUIN, PEYOT, il parait dans l'hebdomadaire Spirou. Enfin MORRIS lui demande de poursuivre son oeuvre concernant le personnage de Rantanplan. Victorio LEONARDO s'entraine donc, à l'aide de calques, à reproduire de vieilles planches complétement disparues. Au bout de quelques temps, il devient capable de dessiner Rantanplan à main levée. MORRIS trouve son travail tellement fidéle qu'il juge Victorio LEONARDO capable d'obtenir un résultat similaire au sien. Comme MORRIS ne voulait plus faire les publicités concernant Rantanplan, c'est LEONADO qui va reprendre à la demande de MORRIS la suite pour ce personnage. Il le fera évoluer en le sortant du pénitencier ou celui-ci ne s'épanouissait pas suffisament à son goût, il l'a donc envoyé visiter le village ou maintenant il a fait la connaissance d'un petit chien qui l'accompagne dans ses tribulations. Ainsi Rantanplan, cette caricature du "parfait" Rintintin, ce chien "débile", cette antithése de Rintintin, ce chien plus béte que son ombre, crée par MORIS, continu d'exister. Par ailleurs, réellement satisfaite de son travail, la maison d'édition "Lucky Production" lui commande pour chaque semaine une planche humoristique qui parait dans Télé Star. Victorio LEONARDO crée donc ses propres personnages. Selon lui, un créateur nait avec eux, développe sa personnalité en développant celle de ses héros. Mais avant de maitriser son personnage, il s'agit de crayonner, afin de pouvoir créer des mouvements, développer son habileté. LEONARDO nous parle à ce sujet de FRANQUIN, décédé au mois de janvier, pour qui faire évoluer son graphisme à chaque page était l'objectif. Vittorio Léonardo nous dit pour conclure que bien souvent les auteurs se fixent la recherche d'un personnage alors qu'ils ne sont pas en mesure de bien maitriser les techniques nécessaires au dessin.Pour lui le secret de la réussite est dans l'entrainement.C'est un travail de longue haleine qui ne se réalise pas sans peine. Certains dessinateurs détiennent des dons qui leurs facilitent la tache, d'autres, moins doués, mettront beaucoup plus de temps pour arriver aux résultats obtenus par les plus grands concepteurs de bandes dessinées.
voila chose faite rantanplan