Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites clairement et doucement votre vérité : et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant ; ils ont aussi leur histoire.
Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vaniteux. Il y a toujours plus grand et plus petit que vous.
Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements, soyez toujours interessés à votre carrière, si modeste soit-elle : c'est une véritable possession dans les prosperités changeantes du temps.
Soyez prudents dans vos affaires, car le monde est plein de fourberie. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe : plusieurs individus recherchent les grands idéaux, et partout la vie est remplie d'héroïsme. Soyez vous-même.
Surtout n'affectez pas l'amitié ! Ne soyez pas non plus cyniques en amour, car il est source de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une prudence d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères ! De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles : vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait.
Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau !
Prenez soin de vous... Tâchez d'être heureux."
Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692, auteur inconnu.
maintenant la Polémique:
des voix s'élèvent pour clamer la paternité de ce texte à un T. BAUBY, assez inconnu d'ailleurs.
cela me laisse en fait sans trop d'opinions, ce qui fait (ou pas) la richesse de ce texte et ce que chacun peut bien y mettre. et si Catherine Clément a fait en sorte qu'il soit plus largement divulgué, est-ce un crime ?
c'est sur ces mots que s'achève son roman "le voyage de Théo" qui contient, il me semble, bien d'autres trésors.
de là arrive une autre réflexion sur ce que nous faisons ici, ces tentatives pour offrir en partage, peut-être se trouverait-il des auteurs, des gens pour ne pas adhérer au fait qu'on divulgue leur "création"?
une dernière chose encore, quand nous pensons avoir construit quelque chose, une phrase, un objet... pouvons-nous être certains de ne pas plagier?
bon voilà, c'est gagné j'ai mal à la tête!
m-pas sure d'être seule au monde !