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Commentaire de :"dielorelei" -
L'histoire est vraiment originale ( ce n'est pas tous les jours qu'on peut suivre un polar qui se déroule au Moyen-Age et qui plus est dans une abbaye) et servie par des acteurs remarquables. C'est ce qui m'a incitée à lire l'ouvrage.
Une fois n'est pas coutume, j'ai plus apprécié le film que le livre. Umberto Eco est connu comme étant un homme très érudit, ce qu'on ne peut manquer de vérifier dans ses ouvrages. Les références culturelles sont particulièrement présentes dans son œuvre, ce qui lui confère une dimension nouvelle par rapport à la littérature romanesque classique contemporaine.
Le « Nom de la Rose » ne déroge pas à cette règle. D'un côté, on trouve l'histoire telle qu'on peut la voir dans le film. De l'autre, de nombreux éléments culturels sillonnent le récit. Tout se passe comme s'il existait deux mondes parallèles au sein d'un même livre.
Le résultat n'est pas déplaisant, mais l'érudition d'Eco m'a bien souvent laissée perplexe. Comment réagir face à 5 ou 6 pages rédigées exclusivement en latin, et qui plus est sans traduction, quand vous n'en comprenez pas un mot ? On saute, et hop ! on n'en parle plus. Et les passages en latin sont finalement assez fréquents. Par ailleurs, on trouve également des références historiques, où l'on se perd facilement dans les noms des papes successifs et où les différences entre les nombreuses confréries peuvent paraître assez obscures à qui n'est pas expert en la matière. Ces éléments rendent le texte assez difficile d'accès, mais apportent indéniablement une grande véracité ; on n'a beaucoup de mal à s'imaginer que ce ne puisse être qu'une fiction, et pourtant...
Loustik a retrouvé le fil après avoir vu le film