Un aprés-midi, de pluie, dans la ville à moitié endormie,
par un sale temps, morne et gris,
le coeur, couleur "de la nuit"
le Dragon et la Fée, se sont dit, avec un regard infini,
qu’il valait mieux, rester au lit, dans de grands draps fleuris,
bien au chaud, dans leur vie, c’était un jeudi...
Cet après-midi là, dans son coeur,
Le Dragon ressentit le malheur de sa petite Fleur,
Triste de ne pouvoir apaiser sa douleur,
Il s’envola, embrasa le ciel, et rejoignit l’élue de son coeur,
Pour passer une nouvelle journée riche en ardeur,
Et se réchauffer avec sa Fée, sa petite Fleur...
"J’ai froid ! j’ai peur !
protège-moi ! mon coeur,
de tout ce malheur, cette horreur,
une Fée n’est pas pour ce monde d’erreurs,
froid, vil, immonde, les hommes, quel déshonneur !
viens, auprès de moi, j’ai besoin de ta douceur, de ta chaleur..."
Ton dragon sera toujours prés de toi,
Contre la peur, la nuit et le froid,
Présent chaque nuit, je te couvrirais de mes grandes ailes, juste toi,
Ce monde n’est pas le mien, J’essaye de survivre à cet effroi,
Moi, Dragon au coeur de feu et de lumière, Je veux être ton miroir,
Pour contempler tous les jours ton regard plein de rêves et d’espoir,
Je serais ton garde, toi mon amour de Fée, tu peux me croire...
Je sais, mon beau chevalier, tout de fer, habillé et ganté,
que tu m’aimes pour l’éternité, avec prestance, élégance, habilité,
ce monde n’est pas le tien, ni le mien, j’y survis mais ne vis, jamais,
tu es mon étoile si brillante, dans ce monde si noir, mon Aimé,
je veux te caresser du bout de mes doigts, te toucher, avec dextérité,
avec mes longues mains, si jolies et rosées,
pour te ravir l’âme, et le coeur, t’enchanter de mes doux baisers,
je serais, ton unique Fée, celle qui sait te donner, tout ce que tu ne peux espérer...
Ma Fée, tu m’éblouis par tant de beauté,
De pureté,
Par tes exquis baisers,
Par ta baguette, tu m’as enchanté,
Même mon coeur de Dragon a été ensorcellé,
Comment oses tu m’aimer avec tant de fierté,
Je ne suis qu’un pauvre dragon déboussolé,
Pourquoi veux tu que je sois à toi pour un temps encore indéterminé,
Alors que jamais nous pourrons nous aimer,
Comme deux êtres humains ont toujours pratiqué...
Mon coeur de Dragon, si amoureux,
si éperdu, d’amour et d’amitié,
comment puis-je te l’expliquer,
que je suis, prisonnière de tes baisers sucrés,
de tes mots ensoleillés, de tes caresses douces sur ma peau satinée,
je te veux pour toujours, mon amour, ne soit pas brisé ni mal aimé,
te garder, jalousement est mon secret de Fée,
cet amour grandit au fil des jours, j’ai besoin de toi, à mes côtés,
les êtres humains ne connaissent que l’acte d’amour, mais ne savent pas aimer...
Pourquoi tes tendres baisers ont-ils ce petit goût sucré et raffiné,
Pourquoi je rêve de toi chaque nuit où tu me rejoins déshabillée,
Avec tes ailes blanches, colombe, et ce corps nu si parfumé,
Mon coeur de Dragon me dit que je dois t’être fidèle et t’aimer pour l’éternité...
Pourquoi, suis-je amoureuse d’un coeur de Dragon, chevalier à l’épée,
ais-je besoin de tes mains fortes, sur moi posées,
de tes bras pour m’envelopper, ta peau contre moi collée,
de tes yeux pour me dévorer, de ton sourire et de ta voix pour me charmer,
parce que mon coeur de Fée, me dit que je dois t’aimer,
et cela est formellement interdit, par l’Ordre des Fées,
je suis ainsi condamnée, pour t’avoir ensorcellé, à vivre cent ans, à tes côtés...