Le poète

le poète n'écrit jamais sur la reflexion ,le prosateur n'est juste et profond que par elle .Le poète doit la sentir et plus profondément encore que le prosateur .Il faut au poète le jet de l'âme ,l'idée mère ; il s'y attache ,et cependant peut-il se résoudre à perdre le fruit de la reflexion ?s'il n'a que 4 lignes à écrire ,il faut donc que le reste y entre ;de là ce qu'on nomme la poésie ,cad ce qui fait penser .Ds tout vers remarquable d'un vrai poète ,il y'a deux ou trois fois plus que ce qui est dit ; c'est au lecteur à suppléer le reste ,selon ses idées sa force ,ses goûts .Parlons de la mélodie ,tout le monde la sent .La poésie est si essentiellement musicale ,qu'il n'ya pas de si belle pensée devant laquelle le poète ne recule si la mélodie ne s'y trouve pas ,et à force de s'exercer ainsi ,il en vient à n'avoir ,non seulement que des paroles ,mais que des pensées mélodieuses .Pour celui qui écrit en prose ,il y'a bien si l'on veut ,une sorte de goût qui évite les dissonances et une certaine recherche de la grâce qui groupe les mots le plus proprement possible ;mais cette recherche et ce goût préoccupent seulement un peu trop l'écrivain ,c'est une puérilité qui ôte le poids à la pensée .Il y avait un prosateur à l'antiquité qui écrivait en vers de 8 pieds ; je crois que c'était Marmontel. Rousseau raconte de lui-même qu'il a passé quelquefois une nuit à faire une période.Si cela les amusait ,à la bonne heure !mais c'était bien inutile , un mot suffit pour le prouver :la prose n'a pas de rythme déterminé et sans rythme ,la mélodie n'exite pas .Or du moment qu'un moyen qu'on emploie n'est pas une condition nécessaire pour arriver au but qu'on veut atteindre ,à quoi bon? le poète au contraire ,a pour première loi ,pour conditions indispensables ,le rythme et la mesure .Son talent n'existe pas indépendamment de ces lois ,mais par elles ; le rythme est sur ses lèvres ,la mesure sur sa gorge : sans eux il est muet . ,Il ne s'agit pas ici d'un cours de littérature .Mon but n'est pas de faire un parallèle et de prouver que le prosateur est un piéton et le poète un cavalier.Je veux dire que ce st deux natures différentes ,presque opposées et antipathiques l'une à l'autre .Souvenons-ns du proverbe ancien : On nait poète ,on devient prosateur .Le romancier ,l'écrivain dramatique ,le moraliste ,l'historien ,le philosophe voient les rapports des choses ,le poète en saisit l'essence .Son génie purement natif ,cherche en tout les forces natives ,sa pensée est une source qui sort de terre .Ne lui demandez pas de se mêler de politique et de raisonner sur une telle circonstance qui se passerait à deux pas de lui; il ignore ces jeux de fantaisie et ces variations de l'espèce humaine . L e poète n'a jamais songé , que la terre tourne autour du soleil ,il est indifferent aux affaires publiques .Le grand Goethe quittait sa plume pour examiner un caillou et le regarder des heures entières ,il savait qu'en tte chose réside un peu du secret des dieux.Regarder,sentir ,exprimer ,contempler la forme de la matière et s'exercer à entrer ds la sève du monde .Voilà sa vie ; tout lui parle ,il cause avec un brin d'herbe .Tel il est né ,tel il meurt ds sa simplicité première arrivé au terme de sa gloire ,le dernier regard qu'il jette sur ce monde est encore celui d'un enfant.

coucou !!!

Je suis d'accord mais sans opium!!!! hein

zoé

lol!les poetes ne font pas de politique!!!! et les proses qu'ils ecrivent defois , cela exister de tout le temps , le plus populaire prose de poete qui sont arriver jusqu'à nous ces celle faite sur madame poisson (pompadour) voila...
entre nous soi-dit j'aime bien les poemes , mais ces rare que j'en trouve un a mon gout , serais tu un poete contrarier ????

pelican a écrit:

Le grand Goethe quittait sa plume pour examiner un caillou et le regarder des heures entières, il savait qu'en tte chose réside un peu du secret des dieux. Regarder, sentir, exprimer, contempler la forme de la matière et s'exercer à entrer dans la sève du monde. Voilà sa vie, tout lui parle, il cause avec un brin d'herbe.

Eh bien à l'image de goethe, j'ai quitté mes croisssants des yeux ce matin et jetant un oeil par la fenetre, j'ai contemplé le magnolia où j'ai découvert qu'il nous a refait une fleur (bientôt plusieurs ?).
Celle ci venant 3 mois aprés la floraison, on peut se demander est ce une tardive ou une primeure ?
Je pense qu'il réside aussi dans une telle apparition un peu du secret des Dieux, et s'apercevoir que l'on est bien peu de choses, surtout par le peu de choses que l'on sait sur les mysteres de la vie et la sève du monde.


cnior

Cnior,lorsque je t'est lu (zut jene trouve pas lemot) mes apparue en pensée "le penseur"
je te vois bien entrain de contempler tes croissants ,mais dans ta contemplation, n'oublie de les "croquer"

oui Anna Maria

je n'y ai pas manqué d'ailleurs (2 chacun)

Mais c'est le magnolia que j'ai contemplé, pas les croissants !


le poête aurait dit :


J'ai dévoré
des yeux le magnolia
et des dents
les croissants.



lol merci

Cnior

La réflexion est toujours présente. Les Dieux je dirai et cela n'est qu'à moi. " Le grand architecte de l'univers" se qui est en bas est identique de ce qui est en haut. Nous faisons partis du tout.
La poésie est chacun.

saphir! heureuse de te lire ! de retour des vacances????

Bonjour anna_maria oui je suis rentrée dimanche je suis partie 2 mois et j'ai souffert de la chaleur.
Tu es toujours présente cela fait plaisir, je te souhaite une bonne fin de journée.

Le romantisme nourrit toute la première moitié du XIXe siècle et pour la poésie plus précisément les années 1820- 1850 : par convention, des Méditations poétiques de Lamartine, en 1820, aux Contemplations de Victor Hugo en 1856. Ce mouvement esthétique européen fait une place toute particulière au lyrisme et à l’effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du fantastique avec Nerval, Nodier ou Aloysius Bertrand.

Au delà des thèmes pas toujours novateurs, les poètes romantiques revendiqueront un assouplissement de l’expression versifiée à la recherche d’une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans les images, chez Victor Hugo en particulier.

Cette recherche de nouveauté se concrétisera aussi par l'« invention » du poème en prose par Aloysius Bertrand (1807-1841) dans Gaspard de la nuit, publié en 1842 après sa mort, où il nous fait entrer dans un monde onirique, et qui initie une forme que reprendront plus tard Baudelaire et Rimbaud.

Poésie de la sensibilité et d’une certaine musicalité, la poésie romantique se plaît dans des poèmes plutôt longs que la génération suivante trouvera pesante, oratoire, bavarde et convenue (Rimbaud parlera de « la forme vieille »), avec des exceptions notoires comme Nerval (1808-1855) et son recueil des Chimères (1854) ; certains poèmes de cette période constituent cependant des pièces de référence qui touchent encore le lecteur d’aujourd’hui.