La vierge pleure, il pleut, le ciel est si fragile
On le tire sans cesse un peu plus vers le bas
La foi est vaine si, de l’aurore au trépas,
Elle fait des hommes la terreur de leur ville
Il pleut, la vierge pleure et la peur est servile.
En surface la terre est couverte de sang,
Les mères les enfants toujours au premier rang.
Le vieillard torturé contemple l’inutile.
Allons-nous inventer encore une prière,
Un bon laissez-passer qu’on sort de la poussière
Une ou deux fois l’année ? La conscience a son coût.
La conscience a son prix dont on sait se distraire :
Il suffit pour cela d’aimer se satisfaire
À regarder la pluie sans penser, voilà tout.
©M.KISSINE
(J'en profite pour annoncer la naissance de :
Te semper amabo
http://m.kissine.free.fr/- le titre est en bas de page)