Autre façon de faire ses courses

Je viens d'effectuer une croisière d'une semaine, au Portugal, sur le plus grand lac artificiel d'Europe : Grande Largo à Amieira dans le sud, 1.800 km de ma Seine et Marne de résidence actuelle.
Au cours de ce voyage, aux commandes d'un bateau de 11 mètres, il a bien fallu effectuer quelques avitaillements et c'est là que cela devient pittoresque; en effet, dans un village de 242 âmes, il était noté sur le carnet de voyage : deux commerçants, une pharmacie et un distributeur de billets !
Ne trouvant pas les commerçants notés, j'abordais un brave homme sur la place du village, dans un portugais, avec accent brésilien, rendu moins convaincant par 25 ans sans pratiquer, qui me comprit et nous invita à le suivre jusqu'à la demeure d'une brave dame en train de faire son ménage...Cette brave dame se rendit dans sa maison et en ressortit avec un trousseau de clés et nous invita à la suivre.
Elle ouvrit pour nous son épicerie, où nous pûmes acheter aïl, oignons et fromage qui nous manquaient (pour 2,65 € !!!) et s'en fut ensuite vers son ménage pas terminé.
Comme nous sommes loin des hyper et autres super marchés et quelle amabilité, convivialité que ce commerce inhabituel et somme toute bien agréable...
Mes aventures ne se sont pas arrêtées en si bon chemin puisque j'entrepris de tirer quelques € au DAB du coin.
Je mis donc ma carte dans la fente, attendis que l'écran me demande ce que je voulais ainsi que mon code. Surprise : Le clavier nécessaire ne me paraissait point, bien que je tapotais l'écran que je pensais tactile.
Rien et la transaction s'interrompit et (ouf) je pus récupérer ma carte que je rangeais soulagé, bien que contrarié, dans ma banane.
C'est alors que je compris tout : J'avais posé la dite banane sur le clavier inox et horizontal qui m'apparut alors...
Qui c'était la banane au final ? Moi-même bien sur et on manqua pas de se payer franchement ma tronche !
J'ai donc recommencé l'opération et tout rentra dans l'ordre en même temps que les € tant désirés dans mon portefeuille...
Quant à la croisière, soleil et chaleur, mais aussi vent furent de la partie avec un paysage quelque peu monotone, bien que sympa, qui m'a valu de m'endormir à la barre du bateau (!!!) sans conséquence aucune rassurez-vous.

Buffalo6, capitaine occasionnel et un peu fantasque...Pour vous servir.

Ton récit me rappelle celui qui m'est arrivé pas plus tard que ce matin et qui a pourtant peu à voir, mais c' est une petite image de vie aussi :
Alors que je feuilletais des revues " l' illustration" célèbre revue des années 30 /40, au marché des livres d'occasions de mulhouse et qui y a lieu tous les derniers samedi du mois sur la place de la réunion
( place dont je pourrais un jour vous dire ici l' histoire du nom en quelques phrases, si vous le demandez par exemple). A ce moment une dame assez agée m' interpelle et me dit :
<< oh je connais bien ces revues, ma mére en lisait beaucoup>>.
Puis elle ajoute ( peut etre avait elle eu un problème il y a peu, ou peut etre même le matin, mais pourtant elle était souriante)
<< Ah il n' y avait pas autant de voyoux à cette époque>>.
Moi qui n'aime pas qu' on généralise et n'aimant donc pas ce genre de réflexion, je retrouve la page que je venais de tourner et lui montrant Hitler paradant sur une estrade décorée de la trop célèbre croix à la svatika, je lui réplique:
<< Il y en avait pourtant déjà à l'époque, et des pas mieux >>
<< oh oui me réponds elle alors, c' est vrai il y en avait aussi >>
Je n' ai qu' un regret ( mais avec mon esprit d' escalier cela ne m' étonnes pas, je ne l'ai pensé que lorsqu' elle s'était éloignée) de ne pas lui avoir ajouté aussitôt; et à froid maintenant je me demande bien pourquoi, quoi que j' en ai bien une petite idée:
<< Et pourtant il était blanc >> .
La seule petite morale que je me crois capable d' en tirer, c' est que l' on est fortement influencé par l' air du temps.



Cnior

Voila une anecdote qui méritait d'être racontée ici.
Il y a une semaine j'aurais pu lui trouver, vers la fin, une légère connotation à caractère racial...
Mais ce n'est plus possible depuis que notre cher gouvernement (qui n'a vraiment pas grand chose à faire, et pourtant...) a retiré de la constitution le mot "race".
Puisqu'il n'y a plus de race, il n'y a plus, par le fait, de racisme ni de raciste et en corolaire l'association "SOS racisme" va donc disparaître !!!
Comme quoi une petite action inutile peut entraîner de grands effets.
Merci Flamby !

Buffalo6 en terrain glissant...