quand trop de monde, trop de bruit, trop de questions, de fureurs et de doutes, quand ça déborde comme un seau placé sous une fuite du toit, quand la fatigue aux yeux cerne les plus belles espérance, quand on se sent petit au point de vouloir se rouler sur soi-même, quand on se reprend à avoir peur du noir, peur de tout et que rien ne soulage... il est bon d'aller puiser aux sources lumineuses.
c'est sans doute ce que m'apporte de visionner ce film:
parce qu'elle n'avait finalement besoin de rien, parce qu'on a cru qu'elle était fragile et en danger, parce qu'elle détenait une force à nulle autre comparable, celle d'avoir appris à construire seule son propre monde, parce que son regard posé sur nous ne pouvait être qu'édifiant finalement parce que dénué de toutes ces choses qui encombrent, le savoir mondain, les hypocrisies établies, les renoncements tacitement approuvés.
n'allons pas par quatre chemins, j'aime cette femme, Jodie Foster, l'actrice, elle me semble inclassable et m'en réjouis, elle a montré et montre encore qu'il est possible de pactiser avec le temps, de s'en faire un doux ami, elle maîtrise "le regard de son regard "à la perfection selon moi et je "craque" à jamais sur ses petits gestes si particuliers. si je devais être un homme, ce type de femme sans doute saurait m'émouvoir au delà de l'imaginable. je suis une femme et je succombe tout autant à son charme ...
NELL est le film dans lequel, je crois, elle me stupéfait le plus. c'est également un film dans lequel j'arrive à oublier Jodie et où Nell devient totalement une personne à part entière. une personne qui s'est approprié le monde, lui a donné des couleurs et des musiques, a inventé tout ce qu'une société se démène à mettre sur pied, des codes, bien entendu, mais aussi une croyance, un art et une philosophie.
Nell remplit ce monde à la perfection, percutant le temps, les frontières entre vie et mort, entre joie et chagrin, elle danse pour faire vivre son histoire, elle danse pour pactiser avec ses peurs, elle danse comme certains d'entre nous étudient et cherchent des raisons à tout ça.
j'ai envie de vous laisser avec cette réflexion déposée sur la force et la fragilité... personnellement je n'ai pas encore réussi à déterminer s'il est possible de savoir si autrui est l'un ou l'autre et si seulement il est possible d'avoir assez de recul sur soi pour offrir le droit à l'autre de se sentir fort d'être fragile et inversement. tout cela est pour moi important, comme s'il s'agissait de trouver enfin la raison de ces larmes ou rires qui viennent parfois d'on ne sait trop où mais qui laissent tellement sereins.
info sur le film:DescriptionDans les forêts de Caroline du Nord, une vieille femme vivant en ermite décède. Le shérif Todd Peterson et le médecin local Jerome Lovell découvrent que la défunte a laissé une fille, Nell, née d'un viol survenu vingt ans auparavant. La jeune fille a été élevée à l'écart du monde et dans la crainte des hommes... Avec : Jodie Foster, Liam Neeson, Natasha Richardson, Richard Libertini, Nick Searcy, Robin Mullins
Réalisateur : Michael Apted (j'aime bien Liam aussi, son côté grand frère certainement qu'il trimballe dans pas mal de ces rôles).
m-en vrac et peut-être un peu confuse
