Tout à son entière non importance
En elle tout est devenu silence
Assise sur une chaise dans la pénombre
De ses anciens hommages elle est l’ombre
A son doigts un seul et unique anneau
Elle lance une dernière note sur le piano
Dans la pièce quelque son malhabile
Que personne n'entendra dans la ville
Son âme toute à sa propre confusion
Entame une complainte sans effusion
Une note… puis deux… hésitation
Elle se lève abandonne la tentation
Le bruissement de ses pas timorés
Un très léger craquement du parquet
Vers le lit épuisée elle s’avance
Ressentant une fatigue immense
Sans courou, sans émoi, sans haine
Elle entend le souffle dans ses veines
Comme à son époux autre fois elle disait
Tendrement enlacés, elle en frissonnait
Cette fois c’est à la mort qu’elle susurre
Prends moi, je suis à toi je te jure
Tout entière à sa non importance
En elle tout est devenu silence
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