Pire qu'une vipère qui vous mordrait le doigt
bien pire qu'une aiguille transpersant votre chair
elle use peu à peu vos muscles et vos nerfs
et quoique vous fassiez, elle reste toujours là.
Quelque fois insidieuse et tellement lancinante,
elle pousse tout à coup le cerveau à souhaiter,
pour ne plus supporter cette horrible violence
à périr, à mourir, à ne plus exister.
Certains se taperaient la tête contre les murs
ou d'autres hurleraient, remplis de désespoir,
mais comme une punition, elle est là, elle perdure,
on sacrifierait tout, tant on se sent déchoir!.
elle est votre ennemie et vous torture à souhait,
elle emplit votre corps, votre coeur, votre esprit,
plus rien ne compte qu'elle, elle vous envahit,
elle gagne c'est fini, et ça sans votre gré
quand elle s'enfuit enfin parcequ'elle a cédé
aux drogues qui l'ont brisée seulement pour un temps,
votre être tout entier est toujours aux aguets,
la trève, le repos, ne dureront qu'un temps.
Oh! douleur je te hais,
tu m'as fait reléguée,
tu m'as fait solitude,
a tué mes habitudes.
Docteur, je vous en prie,
à quand la panacée,
quand sera-ce fini,
quand pourrais-je espérer
pouvoir enfin revivre,
ne plus jamais penser
à cette calamité!
J'aimerais être libre,
et enfin respirer :
souffrir n'est plus possible!