Cnior Enlever lui les piles!!!
Nombre de messages : 692 Localisation : alsace Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Adieu Jean Breton Lun 7 Déc - 5:15 | |
| AdieuAdieu souvenirs, laissez moi vous quitter sur la pointe des pieds.J'ai dit votre fidélité, votre innocence de berceau, l' angoisse de vous perdre, hélas d'être obligé d'en créer d'autres, à votre image, mais plus impitoyables que vous.Que m'a apporté le monde, pierre frottée ? J'ai appris les livres, j'ai obéi aux modes, aimé de toutes mes forces.le créateur bute partout sur le sursis.Je désire m' étendre sur le corps de la terre, me reconcilier avec le silence. Jean Breton, né le 21 août 1930, à Avignon, et décédé le 16 septembre 2006, à Paris. Écrivain français directeur de revue de poésie. Jean Breton était aussi et surtout, l'un des poètes majeurs de sa génération et de la seconde moitié du XX e siècle. Nous lui devons Poésie pour vivre, Le manifeste de l'homme ordinaire(1964), qui, co-écrit avec Serge Brindeau, avait fait de lui le chef de file des poètes de l'émotion. Nous lui devons également le fait d'avoir instauré la présence de l'homme ordinaire dans le poème, par un réalisme inédit, allié à une quête perpétuelle du désir, qui le place aux côtés des plus grands poètes de l'amour. Jean Breton est le reflet d’un engagement sans faille. Il a une conception bien précise de la poésie, comme du rôle du poète au sein de la société. Partisan de « la poésie de l’homme ordinaire », il s’insurge contre les poètes de laboratoire : « Nous n’écrivons pas pour le divertissement des oisifs et des érudits ni pour être jugés à tout prix – compliments hyperboliques ou lèvres pincées – par nos confrères. Nous nous sentons aussi éloignés de la prétention raffinée des mandarins que d’un populisme de pacotille qui ne nous a jamais fascinés... Si je ne trouve pas dans une œuvre quelques pulsations de l’homme ordinaire, elle me paraît sans légitimité », peut-on lire dans Poésie pour vivre, le manifeste de l’homme ordinaire (La Table Ronde 1964), qui fit couler beaucoup d’encre. Les poètes, comme la critique, se divisant en deux camps : les défenseurs de l’homme ordinaire et les gardiens d’un laboratoire verbal réservé à une élite. Cnior | |
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